Ostéopathes : comment créer son cabinet ?
La profession d’ostéopathe est en partie réglementée. Lors de l’installation du cabinet, certaines obligations s’imposent alors que d’autres décisions sont laissées au libre choix du jeune praticien. Aménagement, matériel, honoraires, assurances… Le point sur les bonnes pratiques.
Comment s'installer en tant qu'ostéopathe ?
Pour s’installer en tant qu’ostéopathe exclusif, des diplômes sont nécessaires. Du reste, il est nécessaire de bien réfléchir au lieu d’installation du cabinet, à son aménagement et au financement du matériel médical.
Avec quels diplômes peut-on s'installer en tant qu'ostéopathe ?
Pour s’installer en tant qu’ostéopathe, il faut pouvoir justifier de l’un des diplômes suivants :
- un diplôme d’ostéopathe délivré par un établissement de formation agréé après cinq années d’études ;
- une autorisation d’exercer l’ostéopathie ou d’user du titre d’ostéopathe délivré par l’agence régionale de santé ;
- un diplôme universitaire ou interuniversitaire délivré par une université de médecine reconnu par le Conseil national de l’ordre des médecins, pour les médecins, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes ou infirmiers en droit d’exercer.
Où installer son cabinet ?
À la différence d’autres professions de santé où le lieu d’installation est parfois réglementé par l’Assurance maladie, un ostéopathe peut décider de s’installer où il le souhaite. Toutefois, le nombre de nouveaux praticiens en ostéopathie a beaucoup augmenté ces dernières années. La concurrence est parfois vive et il faut donc tenir compte du nombre de confrères déjà en exercice dans la commune ou sur le territoire.
En fonction du lieu d’implantation du local, il est également préférable de vérifier les moyens de desserte et d’accès au cabinet, notamment les transports en commun. En cas d’exercice en milieu rural, il est conseillé de retenir une zone de population peu dispersée, afin d’éviter des déplacements longs en cas de visites à domicile.
Comment aménager son cabinet ?
Le cabinet doit être confortable et accueillant pour les patients, mais aussi pour le personnel et le praticien lui-même, afin qu’ils puissent travailler dans un cadre agréable. Une décoration apaisante dans un esprit zen est donc tout indiquée, avec un choix de meubles de qualité. De plus, le cabinet doit respecter les normes d’hygiène et mettre du gel hydroalcoolique à disposition.
Outre le matériel informatique, les terminaux de paiement et les différentes tables et chaises, le cabinet d’un ostéopathe doit aussi comprendre un certain nombre de matériels médicaux, notamment :
- une table de massage ostéopathique ;
- des housses de protection pour cette table ;
- du matériel médical de base (tensiomètre, stéthoscope…) ;
- éventuellement, des coussins de massage.
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Que faut-il savoir avant de s'installer en tant qu'ostéopathe ?
Un ostéopathe qui s’installe en cabinet libéral peut fixer ses honoraires en fonction de ses aptitudes professionnelles, des soins à réaliser et du type de patientèle reçu au cabinet. En revanche, la déontologie et le secret professionnel s’imposent à lui, de même que la souscription de plusieurs assurances spécifiques.
Le montant des honoraires
Le tarif des honoraires est libre, mais il doit être fixé avec tact et mesure. Il peut être différent pour les adultes et pour les enfants. Pour les ostéopathes qui se déplacent à domicile, la séance peut aussi être majorée pour tenir compte du temps et des frais de déplacement.
Attention, néanmoins : le code de la santé publique impose à tous les professionnels de santé, ostéopathes compris, d’afficher les tarifs de leurs honoraires. L’ostéopathe doit donc afficher ses honoraires dans son cabinet pour que le patient en prenne connaissance avant la séance.
Le respect de la déontologie
Le code de déontologie du Registre des ostéopathes de France (ROF), de la Chambre des ostéopathes, du Syndicat national des ostéopathes de France (SNOF), de l’Association française d’ostéopathie (AFO) et de l’association Ostéopathes de France s’applique à toute personne désirant devenir ostéopathe exclusif, et tout jeune ostéopathe doit donc se soumettre à ses dispositions.
Le secret professionnel
Les ostéopathes sont tenus au secret professionnel, afin de préserver la confidentialité des données recueillies auprès des patients. Cependant, ils sont habilités à partager des informations nécessaires à la prise en charge d’un patient avec d’autres soignants. À condition que ces informations soient strictement nécessaires à la continuité et à la coordination des soins. Le patient doit, de plus, être informé de ce partage de données.
Les assurances obligatoires
Deux types d’assurance doivent être souscrits avant de recevoir les premiers patients :
- une assurance de Responsabilité civile professionnelle (RCP) ;
- une assurance multirisque pour le cabinet.
L’assurance RCP couvre l’ostéopathe de sa responsabilité professionnelle, en cas de dommages sur un patient dans le cadre des soins. L’assurance prend ainsi en charge les frais de défense de l’ostéopathe au civil et au pénal, ainsi que l’indemnisation éventuelle due à la victime.
L’assurance multirisque professionnelle, elle, garantit les sinistres qui peuvent survenir des locaux (dégât des eaux, incendie, dommages électriques, etc.). Celle-ci doit être complétée par une assurance responsabilité civile « exploitation », qui couvre les dommages subis par les personnes présentes au cabinet en dehors des soins.
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