Masseurs-kinésithérapeutes : le véhicule professionnel
Le crédit et le crédit-bail sont les deux solutions principales qui s’offrent au masseur-kinésithérapeute libéral pour financer un véhicule professionnel. Le choix n’est pas seulement financier : il faut aussi prendre en compte les conséquences juridiques, fiscales et comptables du financement.
Choisir le véhicule et le mode d’acquisition
Pour un masseur-kinésithérapeute libéral, financer une voiture professionnelle est un investissement important. Avant de choisir le financement, le masseur-kinésithérapeute doit prendre plusieurs éléments en considération :
- Faut-il acheter ou louer le véhicule ? Le financement à crédit de la voiture permet d’en être directement propriétaire, alors que le crédit-bail est une opération de location assortie d’une option d’achat.
- En cas d’acquisition à crédit, faut-il inscrire le véhicule à l’actif professionnel ou le conserver dans le patrimoine privé (1) ? Dans le premier cas, les amortissements, les intérêts d’emprunt et les charges d’entretien et de réparation sont déductibles, mais le véhicule peut être soumis aux plus-values professionnelles lors de sa revente. En cas de conservation dans le patrimoine privé, au contraire, aucune taxation au titre des plus-values n’est possible, mais les amortissements et les intérêts d’emprunt ne sont pas déductibles.
À noter :
avec un financement à crédit, le masseur-kinésithérapeute libéral peut renoncer aux frais réels et utiliser le barème kilométrique de l’administration pour évaluer ses frais de voiture.
- Quel type de véhicule choisir ? Attention ici à la fiscalité : en effet, plus la voiture est polluante, plus les frais qui peuvent être déduits fiscalement sont plafonnés. En pratique, ce plafonnement dépend également de la date d’immatriculation de la voiture (voir tableau ci-dessous pour les voitures immatriculées depuis le 1er mars 2020).
Le choix du financement et ses avantages
- Le crédit permet au masseur-kinésithérapeute libéral de financer un véhicule neuf ou d’occasion. C’est un financement simple et clair : avec des échéances de remboursement fixes, il est très facile de budgéter l’investissement.
Si le véhicule est inscrit à l’actif professionnel, les intérêts du crédit peuvent être déduits intégralement, et les amortissements sont déductibles dans la limite des plafonds en vigueur (voir tableau ci-dessous). - Le crédit-bail finance des véhicules neufs. C’est une formule très souple : le professionnel libéral finance la totalité du prix de la voiture ; il peut racheter le véhicule au prix convenu et sans pénalités, en s’acquittant seulement de la valeur résiduelle fixée au départ ; il peut choisir le montant de cette valeur de rachat résiduelle (dans une certaine limite) ; il peut opter pour des loyers linéaires ou avec un premier loyer majoré, afin de défiscaliser une somme plus élevée…
Fiscalement, les loyers sont déductibles dans la limite d’un prix d’acquisition identique à celui en vigueur pour la déduction des amortissements.
Enfin, le crédit-bail garde intacte la capacité d’emprunt du cabinet.
(1) Si le masseur-kinésithérapeute est soumis au régime de la déclaration contrôlée.
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